Extrait du journal

Pro aria et foci. Alsace, sœur aimée à notre amour ravie, Toi qui, cœur contre cœur, vécus de notre vie, Toi qui mêlas, au soir des suprêmes douleurs, Ton crêpe à nos cyprès et ton sang à nos pleurs ; Sœur de gloire jadis, aujourd’hui de souffrance, Hameau tombé du tronc foudroyé de la France, Or pur de la rançon à qui, s’il plaît à Dieu, Notre espoir n’a pas dit un éternel adieu : C’est pour l’un de tes fils que mon luth vibre, Alsace 1 Lève toi, belle et fière, et nôtre, quoi qu’on fasse, Et qu’avec le reflet de mon jeune héros, L’air du vieux pays franc glisse par tes barreaux 1 Là-bas, vers le grand fleuve, en ces pampres que dore Le baiser du soleil éveillé par l’aurore, Un toit rit au matin, abri tiède, humble nid ;...