Extrait du journal

N’en déplaise au Journal de Laval, une semblable fréquentation est déjà assez extra ordinaire chez un homme qui ne trouvait personne assez républicain pour lui et qui ne se gênait pas à l’occasion pour dénoncer lui-même des fonctionnaires qu’il accusait d’avoir des relations avec le même CocuGontier. Mais ce qu’on reproche au secrétaire de la mairie de Viviers, ce n’est pas d’avoir pris des petits verres avec l’agent de M. Dutreil, ce n’estipas non plus d’avoir fait des parties de pèche avec des adversaires politiques. On l accuse d’avoir sollicité de M. Dutreil une place pour son fils par l’inter médiaire de M. Cocu-Gontier. M. Gaultier a démenti cette « médisance », nous le savons ; malheureusement il existe des preuves écrites qu’il serait difficile de contester. Le Journal de Laval ne doit pas ignorer, du reste, ce léger détail, car il se hâte de plaider en ces termes les circonstances atté nuantes : J’admets cependant comme exacte la trahison de M. Gaultier ; à quoi peut aboutir le scandale qu’on tâche de faire naître à ce propos ? A reje ter dans le clan réactionnaire un homme qui a pu commettre une légèreté, mais qui n'en a pas moins toujours servi le parti républicain et qui a tout intérêt à le servir encore. Nous répondons : mieux vaudrait cent fois, alors, que M. Gaultier fût .rejeté dans le camp réactionnaire. Il y serait beaucoup moins dangereux pour nous que dans le camp républicain. « Surveillez-le, je le veux bien, dit encore le Journal de Laval, mais ne le sacrifiez pas. » En somme, cet article du journal qui dé fend M. Gaultier est un aveu et l’affaire est entendue. Reste à savoir maintenant si nous avons des voix à perdre dans la 2e circonscription de Laval. Un groupe de républicains du eanton de Sainte-Suzanne....