Extrait du journal

C'est ainsi que Goethe l’avait ressuscité en imagination, dans son Faust. Goethe sentait mieux que quiconque la beauté grecque et il était, à des millénaires de distance, l’un des plus fervents parmi les innombrables amants d’Hélène. Aussi l’avait-il épousée par l’intermédiaire de Faust, c’est-à-dire qu’il avait marié la beauté grecque à tous les désirs, à tous les élans et besoins de l’idéal moderne, l’antiquité au romantisme. Et de ce mariage est né un être adorable, ailé, aérien, tout grâce et tout esprit, Euphorion, pure incarnation de la poésie....