Extrait du journal

ï.a portée générale de la note française, écrit ce journal, n’était que trop déplorablement claire. On dit aujourd’hui que les explications demandées à Paris ont été fournies ; que la note Briand a reçu du gouvernement français sa forme définitive et qu’elle pourra partir pour Berlin cette semaine. Du moment qu’elle sera partie, quelque chose se sera produit qui influencera le cours de l’histoire de l’Europe pendant toute une génération. 11 se trouve, dans ces jours critiques, que le rôle du gouvernement britannique doit nécessaire ment être passif, que l’initiative demeure à Paris et que, suivant que Paris se décide en faveur d’un pacte de paix germano-francobritannique ou d’un encerclement militaire de l’Allemagne, l’Europe aura tôt ou tard la paix ou la guerre. Le gouvernement britannique, qui va étudier cette semaine les explications françaises, garde naturellement un espoir de la onzième heure que la France liera son sort à celui de l’Allemagne et de l’Angleterre comme partenaires d’un pacte sincère de paix, plutôt que d’adopter l’autre système d’un plan qui, dans les vues anglaises, sera nécessairement funeste : celui d’une combinaison antigermanique....