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Le Cafard muselé, 15 juillet 1918

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Le Cafard muselé
15 juillet 1918


Extrait du journal

Ceux qui font aimet la pranee aux Etats-Unis Dans notre reconnaissance pour toutes ces marques de sympathie vibrante que l’Amérique tient à témoigner à notre p\ïys, nous ne pouvons oublier de signaler ù votre i) admiration .ceux qui sont là-bas les missionnaires de la . . ^pensée française. N| Je ne loarle pas seulement de celui qui dirige tout cet effort vraiment grandiose et si profondément utile de collaboration entre nos deux pays, de cet homme d’Etat, jeune, actif, toujours prêt à l’action rapide, aux initiatives hardies, qu’est M. le Haut Commissaire de France. Je voudrais pouvoir traduire les sentiments de légitime fierté qui se sont emparés de nous à Washington en voyant de près l’œuvre accomplie en si peu de temps par M. André Tardieu. Je ne parle pas seulement non plus de ses collaborateurs immédiats, du travail intense qu’ils fournissent et qui frappe d’étonnement les Américains eux-mêmes. Je parle surtout des membres de notre mission militaire française, de ces quelques centaines d’officiers et de sous-officiers qui, tous porteurs des croix que leur valut leur bravoure au front de nos armées, mettent maintenant leur science et leur expérience au service de l’armée américaine à l’instruction. Jugez de notre joie lorsque, dans la capitale des EtatsUnis, un des hommes les plus en vue du monde religieux de cette cité nous affirma que la composition de cette mission militaire dépassait toutes les espérances du peuple américain. « Par leur ardeur au travail, disait-il, par la noblesse et la dignité de leur caractère, par le sérieux de leur vie morale, ils ont conquis l’estime et l’admiration de tons ceux qui les voient à l’œuvre. Aucune autre nation que la France n’aurait été capable de fournir pareil contingent de forces morales et intellectuelles. » Il faut aussi vous souvenir de cette petite pléiade d’hommes et de femmes, professeurs de français dans leâ Universités et les High Schools, presque toujours organisateurs de nos vaillantes Alliances françaises et qui, depuis des années, malgré les avantages de toutes sortes que leur vaut leur...

À propos

Le cafard muselé fut un journal des tranchées édité et imprimé à Bordeaux. Bimensuel, il parut tous les 1er et 15 du mois entre 1917 et 1919. Le journal était tiré sur près d’une quinzaine de pages et était orchestré par un directeur de rédaction signant « Le Gosse ». Il se revendiquait « organe du foyer du soldat », soit un espace de retraite dans les casernes et établissements militaires, sous le contrôle et avec l'agrément de l'autorité militaire, où les sous-officiers et les soldats trouvaient des livres, des jeux d'adresse ainsi que de quoi écrire.

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Données de classification
  • andré tardieu
  • france
  • nancy
  • lausanne
  • washington
  • amérique