Extrait du journal

prat, arriva bientôt jusqu’au poste éminent de président du parlement de Paris. Mais Colomb remercia son protecteur, et i! aima mieux rester à Is soire où il cumulait la charge de marchand deüqueurs avec les fonctions de secrétaire du principal échevin. Il y passa doucement sa vie jusqu’à l’âge de trente-cinq ans, sans autre encombre qu’une menace d’empri sonnement pour avoir mangé du jambon en Carême. C’est un trait de ressemblance qu’il aurait eu avec son contemporain Clément Marot. C est lorsqu il eut atteint sa trente-cinquième année que commencè rent ses tribulations. Louis-IIérent Colomb s’avisa de composer une sa tire contre les femmes d'Issoire dont il n’avait jamais eu à se louer. Cette pièce ne s’est retrouvée nulle part; tout ce qu’on sait, d’après un opus cule d Adrien Turnèbe, c’est que Colomb y traitait fort cavalièrement ses ennemies. Les femmes d’Issoire résolurent de se venger. Elles menacèrent Louis Colomb qu’elles accusaient de les avoir odieusement diffamées. Il paraît que le poêle ne méritait pas ce reproche, et qu’il s’était borné à la simple épigramme, puisqu’il s’empressa, pour conjurer l’orage, de publier une ode justificative. Cette pièce nous est restée tout entière. C’est une des meilleures de Louis Colomb. En voici deux strophes : Hélas ! n’allez pas croire Que ma plume ait écrit, Sur les filles d’Issoire, Ce que l’on vous a dit....