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Le Charivari, 13 juillet 1851

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Le Charivari
13 juillet 1851


Extrait du journal

NOTE DU BONHOMME GUIZOT relativement à la fufcion publiée dans l’Assemblée nationale. Il y a des galopins et des polissons qui passent leur temps à courir après moi pour me faire des ni ches, sous prétexte qu’ils ne sort point partisans de la fusion. Leurs parens, au lieu de leur donner le fouet et de les renvoyer à l’école, s’amuscïh. au contraire des espiègleries de. ces petits diôles. Dorénavant, lorsqu’ils courront après moi, je me retournerai pour les recevoir à coups de canne. Pas plus tard qu’ hier, ayant voulu prendre ma tabatière à la fusion dans ma poche, j’ai trouvé à la place une patte de homard. Les auteurs de cette coupable substitution sont connus; ce sont les lils de l’épicier du coin de la rue. Je suis aile immédiatement déposeï ma plainte chez le commissaire de police; j’ai mis la patte de homard sur son bureau. Je dois avertir le public que je viens également de déposer une plainte en diffamation contre les journaux qui ont publié tout récemment des articles hostiles à la fusion. Gomme c’est moi qui en suis l’inventeur et que ces articles peuvent me causer un dommage notable, je me porte partie civile et je demande cinquante mille francs de dommages-in térêts. Ces cinquante mille francs seront partagés en deux lots de vingt-cinq mille francs chacun. Le premier lot servira à propager mes tabatièresfusion dont j’établirai de nouveaux dépôts chez tous les marchands de tabac de France et de l’Etranger. Il y aura des tabatières d’une qualité supérieure avec mon portrait dans l’intérieur du couvercle. Avec le second lot, j’élèverai un monument, à la mémoire de mon ami le duc de Normandie. Le duc de Normandie approuvait complètement mes idées sur la fusion et ses inventions pyrotech niques devaient servir à fêter la rentrée des Bour bons fusionnés. Mais il est mort, accordons une larme à sa mé moire; je placerai son portrait dans l’intérieur du couvercle de quelques-unes de mes tabatières. On me dit que M. Berryer est allé à Claremont et que dans son entrevue avec les princes de la maison d’Orléans il n’a recueilli que des tapes sur le ventre....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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