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Le Charivari, 21 septembre 1837

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Le Charivari
21 septembre 1837


Extrait du journal

POÉSIE. Nous trouvons dans notre boîte les couplets suivans dont le refrain nous parait une appréciation fortjusle du système d’occupation que M. Bugcaud a importé en Afrique. CONFÉRENCE DIPLOMATIQUE APRÈS BOIRE Entre l’Iman de la Mosquée du dromadaire, à Alger, et l'Hercule Rouge d’Excideuil. In vino veritas ( Alcoran, surat 115, édition revue et corrigée, par le sultan Mahmoud. ) Air : Lison dormait dans la prairie. Un Iman, sablant du Champagne, Disait à Bugcaud l’Africain : « Si j’entends rien à ta campagne Je veux passer pour un faquin. Çà, parmi nous que viens-tu faire ? Qu’apportes-tu, chef des Français ? Est-ce la guerre, est-ce la paix ? Jusqu’à présent c’est un mystère... Est-ce la guerre, est-ce la paix ? On ne sait pas ce que tu fais. » Relevant son poil sur sa bouche Le héros lui répond : « Corbleu ! Chien circoncis, ton regard louche Voudrait voir le dessus dujeu. Apprends donc que c'est un mystère Pour moi couvert d’un voile épais. Je fais la guerre, puis la paix ; Je fais la paix, je fais la guerre ; Je fais la guerre ou bien la paix... Je ne sais pas ce que je fais. Le turc répond : « A ton entrée Tu no parlais que de combats; Tu devais brûler la contrée, Tu voulais pourfendre l’A Lias I —J’ai l’éloquence téméraire; Mais, plus calme quand je me tais, Je fais la guerre, puis la paix, Je fais la paix, je fais la guerre, Je fais la guerre ou bien la paix... Je ne sais pas ce que je fais. — Bientôt, pour première victoire, Serrant la inain d’un cheick rusé Tu signas un traité sans gloire. — La gloire ? au diable ! mot usé ! Laissons cette vieille chimère ; Moi, pour un pj'cotmplus frais, Je fais la guerre, puis la paix ; Je fais la paix, je fais la guerre ; Je fais la guerre, ou bien la paixJe ne sais pas ce que je fais. — Avec le bey de Constantinc D’abord tu lis le tapageur. Puis tu reprends l’humeur câline, Tour à tour bonhomme ou rageur. Quel est ton dernier mot, mon frère ?...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • etranger
  • lias i
  • chodruc-duclos
  • paris
  • france
  • boire
  • excideuil
  • afrique
  • lison
  • alger
  • champagne