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Le Charivari, 22 février 1868

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Le Charivari
22 février 1868


Extrait du journal

Le ministre des finances lit son rapport sur la situa tion financière de l’Empire. — Messieurs, grâce aux amendes imposées aux dé lits de presse, nous ayons en caisse une somme de cin quante-cinq millions. Il a été convenu que nous rie toucherions pas à ces revenus, mais nous no pouvons laisser s’accroître continuellement ces fonds. Je demande en conséquence à la commission ce qu’elle désire en faire. 1er membre. — Il faut les employer utilement. une voix — Rendons-les aux journalistes qui ont été ruinés par ies amendes. le président de la commission. — Qui a osé faire cette proposition subversive? (Profond silence.) 2e membre. — Il faut partager cet argent entre les feuilles officieuses dont les abonnemens diminuent de jour en jour. 3e membre. — Donnons en prime à la fille de chaque abonne une dot de cent mille francs. 4e membre. — Je suis d’avis que cette somme devrait être offerte au préfet de la Seine pour qu’il puisse percer une nouvelle voie qui se nommerait Boulevart de la Presse. 5e membre. — Messieurs, je vous ferai observer que M. Haussmaun n’a pas encore sa statue. Il serait de bon...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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