PRÉCÉDENT

Le Charivari, 6 décembre 1832

SUIVANT

URL invalide

Le Charivari
6 décembre 1832


Extrait du journal

Mademoiselle, . z Le bruit de votre aventure est arrivé jusqu’au fond du caisson où j’étais enfermé; et je ne saurais vous dire' de quelle profonde estime il m’a pénétré pour vous. Cette estime a été d'autant plus vive chez moi, qu’elle n’était point partagée par mes camarades, les autres boulets de l’année, espèces de butoï’s, matit formes grossières, aux mœurs farouches, ne rêventque massacre, et qui, dans leur fureur aveugle,vous tueraient un prince royal sans plus de leçon qu’un cheval. Éh bien ! les manants ' qu’ils sont, ils ont osé se moquer de vous ; ils vous ont traitée de pimbêche, de prude, de grande innocente, comme si l’innocence n’était pas la première qualité de votre sexe ; ils ont prétendu que vous apparteniez sans doute à la police, comme si votre naissance même n’était pas une preuve du contraire! Que vous dirai-je enfin, et que peut-on attendre de boulets sans aucune espèce d’éducation, de véritables machinés, qui vont comme on les pousse, et qui ne sont bonnes qu’à se casser la tète contre les murailles d’une ville ! ' 1...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

En savoir plus
Données de classification