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Le Commerce, 16 octobre 1842

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Le Commerce
16 octobre 1842


Extrait du journal

Le gouvernement français et le gouvernement anglais viennent de publier en même tels les états trimestriels du revenu public en h rance et en Angleterre. tandis que les recettes de la Grande-Bretagne présentent un déficit de près de 1,709,000 fr. sur le dernier trimestre, les recettes delà France continuent, au contraire, de s’accroître régulièrement. Le produit de nos impôts indirects, pendant les neuf premiers mois de l’année, dotasse de 42 millions 774,000 francs celui de l’année 1840, et “de 2o millions 372,000 francs celui de l’année 1841. En Angleterre, les réductions portent principalement sur les impôts de consommation ; c’est ainsi que l’accise a rendu près dt 11 millions de moins que dans le trimestre précédent; mais heureusement ces réductions considérables ont été atténuées par une augmentation de près de 9 millions qu’une importation de grains extraordinaire est venue apporter éventuellament au trésor. En France, tous les impôts ont contribué, quoique dans une proportion diverse , à l’augmentation du produit total. Cette différence , qui est tout à notre avantage, témoigne de la supériorité de notre situation. Ce qu’il y a d’affligeant, c’est que nos finances ne s’en portent pas mieux. En Angleterre, le désordre est dans l’atelier industriel ; en France, au contraire, l’industrie est dans un état passable si non tout à fait satisfaisant, et le désordre est dans le gouvernement. La France n’a pas à redouter, comme l’Angleterre, une révolution sociale ; la production y marche et se développe malgré les entraves qui la gênent, mais elle augmente en vain les ressources du trésor public ; les dépenses augmentent plus rapidement encore , et le gouffre des déficits se creuse et s’approfondit tous les jours. Que d’argent, que de force , que de puissance gaspillée pour arriver aux résultats que nous voyons ! Ce n’est pas d’ailleurs que nous voulions faire notre situa-...

À propos

Le Commerce fut un quotidien économique ayant paru sous la Monarchie de Juillet concomitamment à l’essor en France d’une moyenne bourgeoisie marchande. Fondé six ans après la Révolution de Juillet qui poussa Louis-Philippe d’Orléans sur le trône, le journal fut racheté un an après par le dramaturge Eugène de Lamerlière qui en fut le directeur de publication entre 1837 et 1840. Économique, politique et littéraire, il suivait l’actualité de la France sous Guizot notamment.

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