Extrait du journal

les déclamations violentes de quelques évêques, le langage hautain et intolérant que tiennent souvent les journaux du clergé doivent nous trouver insensibles. Pas plus que d’autres nous ne sommes d humeur à nous laisser dire par l'Univers, comme il le faisait encore l’autre jour, que hors de l’Eglise il est impossible de trouver de vertus privées et de vertus publiques. Nous professons, d’ailleurs, pour la religion un respect trop profond et trop sincère pour ne pas trouver que les questions religieuses doivent remplir une plage considérable dans une presse sérieuse et libérale. Nous ne reprochons donc pas à nos confrères de s’occuper quelquefois de i Eg'ise, de ses disciples et de sa doctrine. Nous le ferons nousvine souvent à notre point de vue, et nous dirons très nettement en quoi notre opinion s’accorde avec la leur, ou s’en écarte. Mais nous nous étonnons beaucoup, il faut le dire, de les voir s’en occuper tous les jours, et ne s’occuper à peu p. ès que d’elle. Cela nous surprend, et à l’approche de la session cela nous inquiète. Nous craignons qu’une telle méthode ne fasse prendre le change au pays, et ne finisse par lui persuader que la seule affaire du moment est de s’opposer aux empiétements du clergé, et de lutter contre les entreprises des jésuites. Une telle méprise devrait être considérée par l’opposition co mme un grand malheur. Wut-on s en convaincre ? Il suffit de parcourir chique ique matin ce...