Extrait du journal

Le Temps termine un article sur là sus pension dont viennent d'être frappés les Droits de l'Homme par la réflexion sui vante : Ajoutons que dans notre pensés, comme dans la pensée de.tous les libéraux qui ont pris la peine de réfléchir sur ce sujet, toute foi nouvelle devra séparer d'abord les écrits de la propriété industrielle et faire dispa raître' absolument dos peines telles que la 'suspension, qui n'est rien de moins qu'une confiscation partielle et une atteinte directe au droit de propriété. Telle est aussi notre thèse invariable. Et puis remarquons que le droit de pro priété reçoit une grave atteinte, sans qu'aucun remède soit apporté au mal que l'on prétend entraver ou prévenir. Le coup était décisif et suprême, dans les temps où l'autorisation administrati ve était nécessaire pour fonder un jour» nal. Mais aujourd'hui quelle sanction effi cace, douloureuse et coûteuse peut avoir la suspension d'un journal? Vous suspendez un journal:il renaîtra dès le lendemain avec le même drapeau, le même personnel d'écrivains ; la céré monie de cette soudaine résurrection consistera toute dans le choix d'un autre titre. Ainsi, il se conte déjà que, dans la prévision de l'arrêt qui s'est abattu sur eux, avant-hier, les Droits de l'Homme avaient ©u le soin prévoyant de déposer un titre et même un cautionnement....