Extrait du journal

nemi veut vivre sur le pays, il faudra qu'il 'aille fort loin. Mais alors une colonne légère au nord ou àu midi pourra tomber sur sa troupe d'approvisionnement. S'il envoie pour ses approvisionnements un corps d'ar mée assez fort pour refouler ces colonnes, il affaiblira tellement ses forces assiégeantes que les assiégés pourront faire une sortie, enlever les canons, démolir les travaux, causer de grands dommages. L'ennemi est trop enivré de ces succès pour ne pas commettre^quelques grosses fautes qui lui seront funestes si, par notre vigilance, nous savons en profiter. N'oublions pas qu'il est indispensable de détruire, en fait de vivres, tout ce que l'on ne peut sauver: brûler les, fourrages, jeter à l'eau les grains que l'on n'a pas eu la pré caution d'enterrer dans des silos, adroite ment dissimulés, conduire tous -les bes tiaux hors des atteintes de l'ennemi, etc. De plus, couper, par des arbres abattus en travers ou par des fossés, toutes les rou tes qui aboutissent au camp des assiégeants. Les paysans, les francs-tireurs et la troupe peuvent entraver ainsi la marche des co lonnes. En employant ces moyens de salut public, qui sont à la portée de tout le monde et les défenseurs de la capitale faisant leur devoir, les envahisseurs seront bientôt affamés et obligés de lever le siège. C'estune affaire de quelques semâmes de courageuse résolu tion. Eh quoi ! la ville de Strasbourg, depuis un mois, se défend contre des forces relative ment beaucoup plus considérables que celles qui nous menacent, et nous ne pourrions pas suivre cet héroïque exemple.-....' Com ment! Uhrich', cerné, résiste, et nous,avec nos...