Extrait du journal

net en compagnie d'un camarade : au même restaurant, dans le cabinet à côté, l'autre ami avait conduit une femme avec laquelle il était lié depuis long-temps et qui ne partageait pas son engouement pour le voisin. L'un et l'autre ignoraient ce voisinage; les cloisons étaient minces; et, pendant le repas, la voix de X... et son' nom prononcé par lui arrivèrent à l'oreille de Z... —La femme lui fit signe de se taire et d'écouter, en ajoutant tout bas : —Peut-être allons-nous savoir qui est-ce qui a raison de vous ou de moi. En effet, la conversation continuait entre X... et son convive. En sa qualité d'ami intime,il faisait les honneurs de Z.., s'éteudait sur son talent négatif, sur son carac tère désagréable, avec un zèle et une com plaisance qui donnèrent gain dejeause à la défiance de la dame. Depuis ce temps'ils ne se parlent plus, il n'y a pas même eu d'explication entre eux. Z... a seulement fait dire à X... qu'il avait dîné tel jour au café dg ... ; X... n'en a pas demandé davantage. Sa conscience et sa mémoire lui ont révélé le mot de l'énigme. Permettez-nous d'ajouter un second exemple, en manière de petite pièce ; il commence fort mal, et il aurait pu finir plus tragiquement encore, si on n'avait eu affaire à~un homme adroit. Lesjeunes gens entre eux ont l'habitude peu courtoise et peu charitable de mettre en pièces la réputation des femmes, sans s'inquiéter des suites, et sans s'informer devant qui ils parlent, à plus forte raison lorsqu'ils se croient seuls et bien enfermés...