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Le Constitutionnel, 13 octobre 1882

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Le Constitutionnel
13 octobre 1882


Extrait du journal

Le ministre de la guerre vient de publier la circulaire suivante au sujet des délivrances d'armes aux sociétés de gymnastique : Mon cher général, En présence du grand nombre des nouvelles sociétés de gymnastique qui s'organisent chaque jour, j'ai dû. dans l'intérêt de l'Etat et tout en leur laissant les moyens d'instruction dont elles ont besoin, prendre des mesures pour limiter au, strict nécessaire le nombre des fusils pouvant être délivrés à ces sociétés par prélèvement sur les approvisionnements, généraux de l'armée. , J'ai décidé, en conséquence, à la date du 9 sep tembre eourant, que sur les vingt fusils dont une même société de gymnastique peut obtenir le prêt, cinq seulement seraient du modèle régle mentaire, et que les quinze autres seraient d'un type spécial dit fusil de manœuvre. Les cinq premiers seront seuls susceptibles d'ê tre employés pour le tir; les quinze autres, fabri qués avaient avec des pièces de rebut, ne pour raient pas être tirés sans danger. Ils seront, en conséquence, disposés de manière à ne pouvoir recevoir aucune cartouche, mais Ils permettront l'exécution de tous les mouvements du maniement d'armes. Les sociétés de gymnastique qui ont déjà reçu vingt fusils réglementaires seront invitées à en réintégrer quinze dans les magasins de l'artille rie, aussitôt que la production des manufacturés permettra de leur délivrer en échange un même nombre de fusils de manœuvre. Rien n'est d'ailleurs changé en ce qui concerne le dépôt de garantie de 15 fr. à réaliser par les sociétés rie gymnastique pour chacun des fusil» • qui leur est prêté.. Les demandes d'armes qui me seront adressées à l'avenir, en faveur des sociétés de gymnastique, devront être établies en tenant compte de ces nouvelles dispositions. Pour le ministre et par son ordre : Le général directeur, TRICOCÙÈ....

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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