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Le Constitutionnel, 24 juin 1844

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Le Constitutionnel
24 juin 1844


Extrait du journal

autour de nous n'a que trop clairement démontré que l'intervention des compagnies financières constituerait un immense agiotage. Le résultat, des votes de l'année dernière a donné , sur ce point, un enseignement significatif dont la chambre a fait son profit. Il est clair, d'âpfès le taux où se sont élevées les actions du chemin de fer, voté il y a un an, que lai compagnie soumissionnaire a obtenu sur l'état un avantage exagéré, car pour un capital de cent francs par action , seule somme déboursée jus-, qu'à ce jour, on touche une prime de près de trois cents francs. Si 1 état n'est pas dupé , ceux qui prennent de seconde main ces actions sont1 indignement spoliés , et, dans l'un comme.dans l'autre cas, les faits que Bous rappeions ont dû éveiller teuté là sollicitude du législateur. Il y a plus môme pour les chemins qui ne sont pas votés, l'agiotage, fort ingénieux dans ses expédiens, avait trouvé le moyen d'escompter les éventualités, sous le titre de promesses d'actions , qui se vendaient à la bourse, avec des primes de <15, 25 oh 40 francs, selon l'importance de la ligne. Ce jeu effréné sera, grâces au ciel, réprimé par la discussion delà chambre, et c'est là surtout ce quia déterminé le vote d'hier. On dit que les compagnies fermières donneront prise à l'agiotage tout aussi bien que les compagnies financières. Cela n'est pas exact, puisqu'el les opèrent sur une bien moindre échelle, et dans des conditions aléa toires bien plus réduites. Mais, après tout, l'avenir des compagnies fer- * mières nous intéresse assez peu. L'adoption de l'amendement de M. de Rumillv a surtout cet avantage qu'en faisant exécuter les chemins de fer par l'état la question de l'exploitation par l'état demeure entière. C'est là, à notre avis, le seul dénoûment raisonnable que puisse recevoir l'af faire des chemins de fer....

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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