Extrait du journal

— Le jôur de la séance royale, on a remarqué, . bordant la haie sur le passage du cortège royal, la compagnie de voltigeurs du 2e bataillon de la 2" légion, portant, pour la plupart, le ceinturon avec la giberne, au lieu des buffleteries croisées. Cette innovation, que nous avions réclamée nous-mê mes lors du changement de l'uniforme, semblait fort goûtée par les gardes nationaux des autres compagnies; mais l'état-major persévère dans son r amour pour la lourde buffleterie, abandonnée par 7 la troupe de ligne comme incommode, et l'on par lait même de faire sortir des rangs les innovateurs. Nous croyons pourtant que si la question était mise aux voix, le ceinturon triompherait. — Deux douaniers du poste de Rouvrois-surOthain ( Belgique ) Ont, dans la nuit du 13 au 14, saisi une voiture chargée de deux caisses conte nant 250 pistolets munis d'un dard qui peut se mouvoir au moyen d'un ressort secret. Le messager a prétendu ignorer de quoi se composait son chargement. Procès-verbal de saisie a été dressé, , et il résulte de l'estimation faite, qu'au minimum la valeur des pistolets saisis est de 1,500 franes. Ces armes sortaient des manufactures de Liège , et étaient dirigées sur Paris. {Echo,[delà Frontière), — On vient de faire à Londres les premières " ventes de sucres étrangers pour la consommation. Douze cents caisses de sucre Havane ont été ven dues de 57 à 58 shillings, tous droits payés. Jus qu'à présent, ces sucres n'étaient -entrés que très exceptionnellement dans le commerce intérieur ; on ne les vendait que pour la réexportation. On va pouvoir connaître ce que les consommateurs anglais pensent des sucres de Cuba. — Nous avons dit qu'un navire anglais avait rapporté récemment de la Havane neuf blocs de marbre en outre de son chargement habituel de t cigares et de sucre. C'est la première fois que lès ' Anglais tirent cette pierre du Nouveau-Monde; ils la tirent ordinairement d'Italie et de divers autres Etats européens. Mais elle est très commune dans l'Amérique septentrionale, car, à Philadelphie, par exemple, la Bourse est entièrement construite en marbre ; il en est de même du collège qui porte le nom de Girard, notre compatriote; ce luxe s'étend même aux maisons. A New-York, l'incendie avait détruit, en 1825, un quartier qui comptait envi ron trois cents habitations. Tout ce quartier a été réédifié, et toutes les maisons ont maintenant leur façade en marbre blanc. — Dimanche, malgré un temps magnifique, la fête annoncée pour les courses sur le chemin defer aérien du Havre, a dû être ajournée. J1 parait que les derniers essais tentés dans la soirée de samedi n'ont pas aussi complètement réussi que l'avait dit le Courrier. Ainsi, dans une des courses four nies par un amateur, le char, arrivé au point du parcours oii il doit décrire un cercle vertical, s'est renversé, par suite de quelque dérangement. Heu reusement, l'intrépide voyageur qui le montait, lancé sur le gazon, ne s'est fait aucun mal. — La ville de Saint-Denis a été avant-hier le théâtre d'un assassinat suivi de suicide. Un nom mé Casirola, cordonnier, âgé de vingt-six ans, marié il y a environ cinq ans, rendit sa femme tellement malheureuse, qu'elle le quitta au bout d'une année de mariage. Casirola prit avec lui une autre femme qui mourut peu après. Alors cet . homme alla travailler de son état de cordonnier à quelques lieues de Paris, où il fit la connaissance d'une jeune personne âgée de quinze ans, fille de son patron; il lui promit de l'épouser, la séduisit, l'enleva et vint demeurer avec elle k Saint-Denis, où elle devint mère. A Saint-Denis, la malhejreu-...