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Le Constitutionnel, 27 octobre 1831

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Le Constitutionnel
27 octobre 1831


Extrait du journal

Intérieur. paris , 26 octobre. Nous parlerons en peu de mots de la séance d'aujourd'hui. Nous sommes sous l'impression de senliiheiis douloureux , qui nuiraient peut-être à l'impartialité de notre récit. Proscrit nous-même pour cause politique , en i8i5, nous avons réclamé le droit d'asile , en termes dont les réfugiés espagnols et italiens sont restés bien loin. Et cependant, avec notre éfiergie sympathisait l'hospitalité du peuple chez lequel r.ous étions venus chercher un refuge. Il ne vint à l'idée d'aucun ministre d'appeler injurieuses les expressions arrachées par l'injustice politique à un sentiment bien naturel, et, nous osons le dire, à une noble infortune. Les débats, toutefois, n'ont pas été sans nous laisser un regret bien pénible : ce n'est pas celui qui naissait d'abord du langage froid et positif de notre ministère ; nous y sommes accoutumés depuis le drame miraculeux et sanglant de la Pologne ; mais il y avait à la chambre un Français qui pouvait raconter comment la police calom nie pour les perdre les victime? des réactions , comment im transfor me' en perturbateurs éternels ceux qui ont fui le sol de la patrie pour avoir combattu en faveur de la liberté , comment on bannit de leur retraite les exilés, et l'on proscrit ceux que la proscription a frappés une fois ; et ce Français, précédé du renom d'orateur, a gardé le si lence. Taisons-nous sur un sujet si triste, r.ous en dirions trop. L'aumône enfin sera faite aux patriotes espagnols qui ont cru à la foi des traités, aux patriotes italiens qui ont cru à notre politique de noi:-interveut!on. Que l'étranger se rassure! cette aumône n'aura rien qui sorte des bornés de ,1a charité chrétienne, ou plutôt catholique, le pape même n'aura pas à se plaindre. Pour qui observe , il.y a bien des c.'ioses dans cette séance. C'est un cours de diplomatie. La révolution de Lafayetle est explicitement...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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