Extrait du journal

( Du Dimanche Lettre. M E voilà bien tranquille , monsieur , j étuis dans 1111 effroi continuel ; je vivons mon mari depuis quelques jours s'armer tous les matins de pistolets, se saisir d un poignard , le placer mystérieusement dans la doublure de son habit ; je me disons : Mais qui veut-il donc tuer , lui qui vsi si doux é lui que j’ai vu souvent pâlir au moindre danger , droit-fil se battre à mort contre le brave Saint-Huruge , qui arrive , dit-il , de la Bourgogne , ou il a disséqué l aristocratie ? Hier je l'ai vu rentrer sur les dix heui\3 du soir , s’écriant , les malheureux , ils mont tout pris. Eh quoi ! mon cher ami , lui ai-je dit, vous avez rencontré des voleurs ? Oui , m'a-t-il répliqué avec fureur : -- 11 vous ont donc enlevé votre bourse , vos bijoux ? Non , ils m’ont laissé mon argent, mais ils m'ont dépouillé de mes armes. Voilà , ai-je réplique, de singuliers voleurs , je n’avoie pas oui dire qu’ils fussent si désintéressés , il n'a pas fait attention à cette observation . et il a continué d’articuler des mots , parmi lesquels j'ai distingué ceux-ci. u II n'y a plus moyen de soutenir la cause de l'homme , on ne peut plus avoir de pistolets cachés , de poignards, il faut avoir des fusils, des...