Extrait du journal

cat-genéral. — Lettre curieuse, — Incident. — Arrêt. — Interrogatoire de l'acruMée. Dès cinq heures du matin, l’aspect de la ville de Tulle annonçait l’approche d’une solennité judiciaire. Les étrangers, bravant la fraîcheur d’une heure aussi matinale, circulaient sur les promenades publiques. Dans les groupes s’établissaient des conversations animées dont on devine l’objet. Les abords du Palais-dc-Justiee étaient assez libres, quelques personnes y stationnaient, mais dans le plus grand calme. C’étaient des heureux favorisés de billets d’entrée, et qui voulaient se ménager, par leur empressement, une place avantageuse. Dès six heures, on voyait dans les rues, se rendant à l’amifiente, de jeunes avocats stagiaires vêtus des insignes de leur profession. Mais les portes étaient inexorables ; elles ne devaient s’ouvrir à la foule, comme aux billets de faveur, qu’à sept heures et demie. L’audience était indiquée pour huit heures. Ils étaient obligés de se promener sur le quai, et la sévérité de leur costume contrastait d’une manière assez bizarre avec les toilettes des dames, qui petit à petit arrivaient devant le Palais. A sept heures, la foule était compacte, mais dans une attitude calme. A sept heures et demie, les portes du Palais lurent ouvertes, et toute la salle s’est remplie comme par enchantement. Les bancs réservés au Barreau ont été de suite envahis. L’enceinte de l’audience est tellement remplie, qu’il ne reste pas une place pour les témoins. Des sièges placés derrière et au-dessous de la Cour sont occupés par les autorités du département et par des magistrats de tous les Tribunaux du ressort. On y remarque VI. le général Hugo, oncle de Victor Hugo; M. Lavialle de Mas-Morel, président du Tribunal civil de Drives ; M. Dubreuil, conseiller à la Cour royale de Riom ; M. Meunier, préfet, beau-père de M. Odilon Barrot....