Extrait du journal

A voir la longue file d'équipages qui, chaque jour,- sillonnent la rue du 4-Septembre, à voir le va-et-vient incessant des plus aristocratiques silhouettes qui, hâtives, descendent de leur coupé pour s'arrêter place de la Bourse, chez Max, on croirait à une prolongation de la rue de la Paix. Déjà les vitrines de la grande maison de fourrures attirent leur regard, leséduisent et laissent pressentir par leur exposition que derrière sont cachées des merveilles. C'est en effet des merveilles qu'il y a dans ce palais de la fourrure, édifié là, en plein centre de- Paris pour la plus grande joie des élégantes. Elles y viennent par plaisir, pour prendre contact avec la mode qui va régner cet hiver, pour admirer les dernières créa tions du maître. Toutes d'ailleurs sont empreintes du suprême cachet, de l'ori ginalité du meilleur goût, du même charme tentateur. C'est du nouveau, de l'inédit que l'on trouve chez . Max. A peine quelques fantaisies discrètes où la dentelle, les passementeries et lès tissus se marient d'ingénieuse façon aux pale tots, aux cravates et aux étoles. Ce qui domine, c'est la fourrure précieuse, celle qu'on n'imite pas, comme l'astrakan, le chinchilla, le renard, la zibeline, et que Max, grâce à des relations directes avec les plus grands marchés, Irkoutsk, NijniNovgorod, le Canada, peut garantir au thentiques. A quelles royales épaules peut bien être destiné ce manteau de-, sant lequel on s'extasie et qui vaut le joli prix de-45,000 francs?...