Extrait du journal

• — Il n'y a pas d'erreur, c'est vous. • Elle le considéra d'un peu haut, avec line lippe méprisante : v— Si vous .êtes ion, il faut le dire. — Mais... , • — Assez ! . P. L. était congestionné, il appela l'em ployé, qui se glissa dans la foule : ... — J'ai été piqué deux fois ! , — C'est-il moi qui vous ai piqué ? Non... Alors ? Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? • • — Je vais déposer une plainte : je ferai fouiller tous les voyageurs. C'est une honte ! La rame s'arrêtait, il; se précipita vers le chef de gare et je le suivis. Mais 1,'homme à la casquette Manche, tout à son travail, n'é coutait pas P. L,. qui criait : — J'ai été piqué là... (il montrait ses reins) deux fois... Allez chercher un agent. — C'est-il que . je suis votre domestique ? Alors P. L. s'élança dans l'escalier pour se plaindre à je ne sais qui et tirer vengean ce de ceux dont il était la victime, mais, brusquement, je;l'arrêtai : — Qu'est-ce que tu as dans le dos ? Et d'un doigt léger j'arrachai l'épingle. ■ Je dois dire que mon ami me regarda d'un œil sévère. Vit-il un <»clair de gaieté passer *ur mon visage ? Il prononça entre ses dents des paroles regrettables, nous sommes tout à fait fâchés. Oui, mais j'ai bien ri... Robert Dieudonné....