Extrait du journal

Militairement, la France dispose tout juste des moyens indispensables pour contenir une agression. Sur mer elle aurait, en cas de conflit armé, lés plus grandes peines à assurer ses communications avec son empire colonial, son ravitaillement serait des plus difficiles, surtout si les hostilités se prolongeaient pendant un certain temps. Mais un pays, fût-il doté du plus formidable arsenal de guerre, posséderait-il le maximum de canons, de fusils, de mitrailleuses et d'avions, s'abriterait-il derrière les ouvrages défensifs les plus solides et les plus perfectionnés, serait en core impuissant à assurer sa sécurité, si son ravitaillement en essence et en farine se trou vait gêné ou paralysé d'une façon quelconque. Or, M; Léon Blum, appuyé jusqu'ici officiel lement par le Quai d'Orsay, persiste à réclamer à tous les vents, comme une mesure qui se fp.it trop attendre, le désarmement de la France. Alors nous posons cette question précise : M. Blum n'est-il pas le mieux placé pour savoir que notre désarmement est chose accomplie tous les jours depuis un certain temps déjà, sans que les Français s'en doutent ? Exemple : La France qui a droit, depuis la victoire, à l'exploitation de certains terrains pétrolifères, se voit pourtant contester le droit d'exploiter lesdits terrains pour ses plus ur gents besoins, par suite d'une application arbi traire de certaines lois d'économie mondiale touchant à la matière même que nous traitons ici. Théoriquement, les dépositaires de pétrole en France doivent justifier d'une réserve équi valant à trois mois de consommation. Pratique ment, ils ne disposeraient en réalité que. d'une quantité correspondant k dix jours de consom mation. Passons au trust du blé, qui s'opère sournoi...