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Le Figaro, 1 juillet 1882

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Le Figaro
1 juillet 1882


Extrait du journal

Pour mieux masquer ses projets, on ne connaissait point le nombre des régiments, ni leur force il y avait des corps qui comptaient 7, 8 et même 10,000 hommes sous leurs drapeaux, en sorte que e l'effectif de l'armée était beaucoup plus nombreux qu'on ne pouvait le soupçonner. Le mot de l'énigme était dans les bureaux du ministère de la guerre. L'empereur Alexandre fut alarmé de ces préparatifs dont il ne connaissait pas le vrai but, et quoiqu'il vécût en assez bonne intelligence avec son collègue l'empereur Napoléon, il ne pouvait se défendre d'un peu de méfiance. Pour éclaircir ses doutes, il prit le parti d'envoyer en France un homme souple, adroit, délié, dont le caractère léger pût sympathiser avec les Français, et il chargea le colonel Czernitscheff d'une mission diplomatique près de Napoléon.' Le prétexte était assez frivole, mais le motif secret était de connaître, autant qu'il serait possible, les projets que l'on méditait, et surtout la force de l'armée française réunie et rassemblée sur le chemin de la Russie....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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