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Le Figaro, 2 août 1940

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Le Figaro
2 août 1940


Extrait du journal

GENS INCORPORES IN JUIN 1940 ET QUI SONT RELEVÉS DE LEURS OBLIGATIONS MILITAIRES Vichy, 1er août. (Par téléphone.) — Nous avons indiqué, il y a quelques jours, la loi sur la résiliation des marchés passés pour la" Défense* nationale et les instructions; qui règlent la .manière dont doit s'opérer la liquidation de3 contrats. Une certaine émotion s'est produite dans les milieux industriels à la suite de la promulgation de cette loi. Fallait-il en conclure que les travaux en cours devaient être interrompus immédiatement ? Ils sont, de natures bien diverses et portent sur des catégories d'objets très larges. On pouvait douter que cet arrêt répondit aux vœux de l'Etat, qui se préoccupe non seulement de la remise en marche des entreprises dont la guerre a suspenclu l'activité, mais de la réadaptation de celles à qui un certain ordre do travail n'est plus permis. , , .s.. • En effet, une longue'note communiquée dans la soirée par la;direction des Fabrications, apporte à la loi du 20 juillet une interprétation destinée à calmer les appréhensions des industriels. Il n'est nullement question que tous les marchés soient arrêtés brusquement, ou que l'Etat ne prenne pas livraison des fournitures ou des travaux déjà exécutés au titre de ces contrats. C'eût été aller à rencontre de la reconstruction économique du pays. Aussi, le gouvernement, loin d'envi sager la résiliation automatique et en masse de tous les marchés de guerre, entend réserver- ceux qui ne comportent pas une fabrication de matériel de guerre. Ils pourront, par décision administrative, être mainte nus, réduits, ajournés ou modifiés. La liste des marchés à qui ces dis positions pourront être appliquées est longue. Nous la donnons plus loin. On verra qu'elle laisse à notre indus trie un vaste champ d'activité et que dé nombreuses usines métallurgiques et mécaniques, notamment, conser vent le moyen d'utiliser leur per sonnel. ....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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