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Le Figaro, 6 juillet 1907

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Le Figaro
6 juillet 1907


Extrait du journal

'Et nous parlions, parlions, parlions, c'ëst-à-dire; je parlais et nous rions, rions, rions, c'est-à-dire, il riait. Mais je gardai tout le temps ma présence d'esprit; ma roublardise naturelle ne m'abandonna pas un instant: « Barre toute! » comme disent les mécaniciens. J'étais parfaitement décidé à pénétrer le' secret de ses'affaires, malgré l'obscurité de ses réponses; j'étais bien décidé à lui tirer les vers du nez sans qu'il pût même s'en douter. Je songeai à lui tendre un piège machiavélique, vraiment machiavélique. La tactique consistait à le mettre au courant de toutes mes affaires; naturellement, échauffé et séduit par cet excès de confiance, il aurait un moment d'oubli et me raconterait par le menu toutes ses petites affaires avant d'avoir même pu soupçonner de quoi il retournait. Et je pensais en moi-même «Ah! mon garçon, vraiment, tu ne te doutes pas à'quel vieux renard tu as affaire » ̃...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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