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Le Figaro, 10 avril 1886

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Le Figaro
10 avril 1886


Extrait du journal

Sur le terrain interrompit le négociant. Avec Saint-Landry, à cause de son article sur les Contes Roses, je parie. Vous avez raison, cher monsieur. L'article était de mauvaise foi. Et il aurait pu gêner notre vente. Tandis qu'un duel, au contraire, voilà une excellente réclame, et gratuite. Tous les journaux de demain raconteront l'affaire, en diront l'origine et parleront du volume. C'est excellent, excellent. Hé, hé! Avez-vous assez de dix louis ?.. Oh certainement! fit Fougeret. Les voici dit son interlocuteur en alignant dix pièces d'or sur le bureau, tandis que l'écrivain signait son reçu. Merci, cher monsieur, dit celui-ci. De rien répondit l'éditeur en serrant le reçu dans sa caisse. Vous savez que j'aime à rendre service, surtout à des hommes comme vous. Allons, au revoir, mon cher 1.. Et à demain soir! Il y a une première aux Variétés. Je compte bien vous y voir...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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