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Le Figaro, 10 juin 1882

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Le Figaro
10 juin 1882


Extrait du journal

Pendant que je rêvassais, emporté par des souvenirs d'antiquité surgissant à ^chaque aspect du rivage, j'entendis chan-r ter "vers le gaillard d'arrière; je m'y rendis. Ecouté par les matelots, au milieu de ses officiers, en face du capitaine anglais qui le regardait bouche béante, Garibaldi, chantait. Ce n'était alors" ni le dictateur, ni le général en chef d'une ar,mée révolutionnaire; c'était un bon compagnon qui profitait de ses loisirs pour se réjouir avec ses amis. Un jeune homme vêtu de la chemise rouge lui donnait la réplique avec une agréable voix de ténor. Garibaldi lui indiquait les "airs qu'il désirait entendre, les fredonnait pour les lui rappeler, et au besoin les lui chantait quand il ne les savait pas. C'était une scène très simple, toute fraternelle, et d'une bonhomie peu commune. On essaya, mais assez vainement, quelques airs d'opéra, et, par la pente naturelle qui mène les esprits droits .vers les choses d'un caractère vraiment original, on en vint aux chansons populaires. C'est ainsi que j'entendis Garibaldi chanter la belle romance napolitaine...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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