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Le Figaro, 11 août 1941

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Le Figaro
11 août 1941


Extrait du journal

M. Lucien Romier explique le mécanisme de la future Charte du Travail Elle réglera les rapports entre employeurs et employés de manière à éliminer la lutte des classes (DE . NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER, PAR TELEPHONE.) VICHY, 10 août. La Charte du Travail, aujourd'hui au point, nous t'avons dit, pourra être promulguée dans quelques semaines. Œuvre du Comité d'organisation professionnelle que préside M. Henry Moysset, secrétaire d'Etat à la vicè-présidence du Conseil, son méca nisme a été exposé à la presse par M. Lucien Romier qui en suivit l'élaboration comme président des commissions qu'eut à constituer le Comité d'organisation professionnelle. En quoi consistait le problème ? Il fallait d'abord, nous a dit M. Romier, reconstituer une organisation dans laquelle pourraient se régler les rapports entre travailleurs et patrons, il fallait, en outre, susciter un état d'esprit qui supprimerait les anciennes oppo sitions de classes. ' Le Comité d'organisation professionnelle a conduit ses travaux dans une atmosphère de collaboration qui se traduisit rapidement, de la part de tous ses membres, par une volonté de construire une œuvre sociale solide et bien équilibrée. « Une œuvre qui ne sera peut-être pas parfaite, admet M. Romier, mais qui sera relativement originale et au surplus féconde par son retentissement' moral sur la classe ouvrière et dans les différentes catégories de producteurs. » Nous avons pu donner, il y a deux jours, les grandes lignes de I organisation sociale de demain. A la base, d'une part, les divers syndioats locaux ; d'autre part, le comité mixte local, ayant pouvoir d arbitrage. A l'échelon régional, les Unions syndicales régionales, émanation des syndicats locaux, et le comité social mixte régional. Au sommet, les fédérations syndicales et le comité social mixte national. M. Romier, reprenant une à une ces définitions, a exposé que les syndicats seraient purement professionnels, uniques par catégorie (patrons, ouvriers, cadres de maîtrise), mais non obligatoires. (Suite page 2, col. I et 2)...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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