Extrait du journal

Après la Fête nationale... ' On sait qu'un Bref du Pape a déclaré Bienheureuses les seize Carmélites de Compiègne qui furent jugées, condam nées et guillotinées le 17 juillet 1794. On sait aussi qu'elles marchèrent au supplice « comme fiancées allant à leurs noces » et que la Mère prieure, Thérèse de èaint Augustin, ayant obtenu d'être exécutée la dernière, bénit ses filles l'une après l'autre, en commençant par la Sœur Constance, qui lui-demanda la per mission de mourir, et gravit ensuite les degrés de l'échafaud en chantant le psaume Laudate Dominum omnes gentes. Le Souverain Pontife, sollicité par le cardinal Richard de fixer le jour où se rait célébrée .la fête des Bienheureuses Carmélites, a décrété qu'elle aurait li.eu demain ..mercredi; 17, anniversaire de leur mort, et approuvé l'office qui sera récité en leur honneur dans les diocèses de Paris et de Beauvais, ainsi que dans tous les monastères de l'ordre du Carmel. La ville de Compiègne, qui a gardé le souvenir de ses religieuses martyres,' semble avoir oublié, en revanche, qu'elle s'appela, pendant la Révolution, Maratsur-Oise, et ne paraît guère disposée à offrir un emplacement au 'monument qu'un comité . s'est ' proposé . d'ériger » l'Ami du peuple..-. -. ,...