Extrait du journal

Dans le.numéro du 15, nous avons don né, sur l'escalier en fer à cheval et la re construction des Tuileries, des renseigne ments très exacts, à ce détail près, que les dessins de l'escalier ont été faits par l'agence des travaux du Palais, qui en a suivi et dirigé l'exécution. Vous rappelez-vous qu'il y a quelques semaines, à Stigo (Irlande) au plus fort des affaires fénianes, on a trouvé, sur le bord de la mer, les corps de deux garde-côtes, assassinés et presque morts. Aujourd'hui ces hommes sont en voie de guérison. Ils ont prétendu avoir été blessés par suite d'une querelle avec l'équipage d'un navire qui venait d'être jeté à la côte. En résumé ils viennent d'être envoyés en prison, ac cusés de complicité dans quelque conspi ration. On prête à M. .Thiers une petite malice narquoise assez plaisante, et qu'on nous garantit authentique. Il se promenait au palais du Corps lé gislatif, causant avec un des ministres ac tuels : — Il y a du moins, dit M. Thiers, un mérite et une gloire qu'on ne contestera pas au règne de l'Empereur : c'est qu'il a produit un grand ministre. L'interlocuteur de M. Thiers, prenant pour lui cet éloge (auquel il a droit du reste) s'inclina.' — Je veux dire deux grands ministres, ajouta M. Thiers. Plus sûr encore de son fait, le ministre s'inclinait de nouveau, quand l'auteur de Y Histoire de la Révolution continua froide ment : — Oui deux grands ministres : Cavour et Bismark. L'Excellence, cette fois, ne s'inclina pas....