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Le Figaro, 20 mars 1932

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Le Figaro
20 mars 1932


Extrait du journal

Genève, 19 mars. — (De notre envoyé spécial, par téléphone) : Le groupe de la presse nationale française a terminé ce soir la série de ses réunions par une très brillante conférence de M. Louis Marin. La présence à Genève de l'ancien ministre, dé pute de Nancy, avait attiré énormément de monde. La salle de l'Atliénée, qui comprend environ cinq cents places, était trop petite pour contenir tous ceux qui s'étaient empressés de venir. M. Lucien Souclion, qui présidait, a tout d'a bord résumé les travaux de la conférence du désarmement. Us se réduisent, comme chacun le sait, à fort peu de chose. Les faits, a-t-il dit, donnent raison à ceux qui préconisaient un ajournement de la conférence. A nos yeux, la conduite des peuples est une chose si délicate qu'elle ne doit point se faire par des tâtonne ments. Nous sommes mécontents de l'aventure où on nous a lancés, parce qu'on n'a pas ie droit de créer des illusions qui ont pour effet d'entretenir chez nous des agitations et des luttes de partis. Nous pouvons nous demander si la Société des Nations n'a pas entrepris une tâche au-dessus de ses forces. Nous avons le devoir d'être circonspects. Nous devons veiller à ce que les désillusions ne bouleversent pas les peuples pacifistes, victimes désignées des erreurs commises. M. Lucien Souchon a remercié les nom breuses personnalités présentes, le bureau du Cercle français, qui s'est montré si accueillant pour notre groupe. II s'est félicité de l'honneur que notre directeur, M. François Coty, lui a fait en le chargeant de porter hors des frontières nationales— pour la première fois depuis long temps — le langage des patriotes français. Il a donné ce fait en exemple des tâches désinté ressées auxquelles M. François Coty consacre tous ses moyens. Les applaudissements una nimes qui ont salué ces paroles ont montré la sympathie de l'auditoire en faveur des thèses que défend notre directeur. M. Louis Marin, très chaleureusement ac cueilli, a prononcé ensuite une fort belle con férence sur « la France et l'idée de sécurité ». Il a montré que l'idée de sécurité est dans tout être humain, dans toute famille, dans tout pays. Plus les peuples sont civilisés, plus ce besoin de protection est intense. Elle l'est surtout en France, qui est le carrefour des nations et a été trop souvent envahie. Comme dans le domaine social, la sécurité ne peut résulter, dans le domaine international, que du respect scrupuleux des lois morales, c'est-à-diriî des traités. D'autre part, la religion...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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