Extrait du journal

Au 1" janvier 1858, la Teppe avait 9 pensionnaires; l'année suivante, 70. Elle en compte aujourd'hui, près, de 400, et un aussi rapide succès est la meilleure justification de son hardi fondateur. -, L'établissement a été remis par lui. à l'Institut do Saint-Vincent-de-Paul. Lus familles passent et meurent. Un ordre; religieux pouvait seul garantir à l'œuvre la durée avec tous les développements" nécessaires. Ce sont des Sœurs qui administrent-la\ vaste maison avec un ordre, une grâcè» et uni dévouement incompombles. Tout souffrance, et rien ne saurait dire l'at mosphère de tendresse, ou plutôt le par fum qu'on y respire. Jamais le souffle de l'esprit chrétien n'a animé plus belle œuvre, et celle-là est unique au monde. Depuis que Saint-Vincent de Paul di rige la Teppe, les bâtiments ont pris une, extension immense. Les malades sont divisés par sexe d'abord, ensuite par quartiers, installés partout avec un confort, j'allais dire un luxe que je n'ai vu nulle part ailleurs. A parcourir les salons, ornés de plantes et de tableaux.; à voir les pianos- chargés de musique nouvelle, les tables de jeu-garnies de dominos ou d'échiquiers; les livres et les journaux disséminés sur les sièges, les escaliers décorés de tapis, on se croirait bien plutôt dans quelque châ teau que dans un hôpital. Il y a môme un théâtre, avec un excellent orchestre, dont les pensionnaires du lieu fournis sent tous les éléments, et il est sans exemple qu'une crise ait éclaté pendant les représentations....