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Le Figaro, 22 janvier 1838

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Le Figaro
22 janvier 1838


Extrait du journal

Pâns~dês journaux sérieux, tout t'émeut, tout l'af flige; sur n'importe quel sujet vous le mettiez, il vous répond d'une voix entrecoupée par les san glots. — Plusieurs alertes causées par le feu ont eu lieu dans la soirée d'hier. Deux restaurans fameux du Palais-Royal, les Frères Provençaux et Véfour, ont été presque en même temps victimes d'un commencement d'incendie qui n'a pas présen té de gravité. Quelques heures auparavant le feu s'était déclaré dans une cheminée des appartenons des Tuileries ; mais, là, commeauPalais-Royal, on en a été quitte pour la peur. Enfin, un quatrième incendie, dont les suites pouvaient être fort désas treuses, s'est déclaré cette nuit dans la boutique du sieur Capron, rue Montmartre. Il faudrait cependant que l'on évitât, en multi pliant les incendies, d'en faire une sorte de lieu commun qui ôterait tout intérêt aux incendies réels. — R faut éviter aussi que l'incendie ne de vienne une annonce* — car l'annonce se glisse par tout. horrible incendie. . M. ***, bonnetier, a, en voulant se raser hier matin, mis le feu à sa moustache. On est parvenu à se rendre maître du feu. M. *** tient tout ce qui concerne son état : Bas de laine, bas de fil, bas de coton, — bas de fil d'Ecossey etc., etc., etc. — On vient de publier une découverte d'une haute importance ; — voici l'exposé que fait de la découverte un monsieur qui en est l'auteur : — « Il fait froid.— Yous prenez du bois et du charbon de terre, mais vous ne vous avisez pas de vous chauffer avec ; — il ne s'agit nullement de cela. — Vous prenez une trentaine de boulets de canon de 48; vous faites rougir vos boulets de canon avec votre; bois et votre charbon de terre, puis vous mettez les boulets rougis dans du sable, et — vous avez chaud. ' Quelques personnes ont fait l'objection suivante : Mais, si au lieu d'employer une grande quantité de combustibles à faire chauffer et rougir des boulets de 48, ne pourrait-on pas ne pas faire rougir des boulets et se chauffer tranquillement avec le bois destiné aux boulets....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
  • capron
  • yous
  • cinq-mars
  • cesar birotteau
  • montmartre
  • paris