PRÉCÉDENT

Le Figaro, 23 janvier 1875

SUIVANT

URL invalide

Le Figaro
23 janvier 1875


Extrait du journal

GAZETTE de L'ASSEMBLÉE Vendredi, 22 janvier. Lies lois constitutionnelles - «f ' Même affluence qu'hier à la gare et aux abords du palais de Versailles. Le public n'est pas encore blasé, mais il se décourage visiblement. C'est à peine si nous comptons devant la cour du Maroc, une douzaine de curieux facilement con tenus par deux sergents de ville oisifs. La salle est bien pleine, mais d'un pu blic déjà moins relevé. Les vasistas sont ouverts; M. Baze, enveloppé dans un foulard de soie, triomphe avec résigna tion. M. Thiers n'a pas encore mis sa bonne calotte souveraine. ^M. de Me*aux est à la tribune : il répond à M. de Carayon-Latour et défend le pro jet de la Commission. Ce personnage lé gislatif, fruit sec, quoique mûr, des ser res chaudes du parlementarisme, soigné, taillé, arrosé, émondé sous l'œil d'un jardinier politique, a l'aplomb qui con vient aux orateurs convaincus. M. de Meaux a toujours un petit air souriant et content de lui-même, qui fait plaisir à voir. Il est clair que si l'on s'a visait de douter du talent de M. de Meaux, on lui ferait beaucoup de peine. Faut pas. Gela serait d'autant plus cruel que M. de Meaux paraît singulièrement altéré. Chacune de ses phrases a exigé deux gorgées d'eau, et M. de Meaux a la phrase courte. Il y a même plus que de l'altération dans le cas de M. de Meaux, il y a du dessèchement : le Jeune arbris seau aura sans doute été mal arrosé dans sa serre-chaude. Que dit M. de Meaux ?-La piême chose ou plutôt les mêmes choses que M. de Lacombe, — plus humectées, voilà tout. Il a fortement conseillé à l'Assemblée de voter les cinq articles organiques de la loi proposée et il a ^recommencé à nous raconter l'histoire de toutes les crises politiques que nous avons "traver sées depuis quinze mois. Ce discours est de ceux qu'on écoute sans les entendre et qui viennent dans les discussions, comme les chœurs dans les opéras-comiques, — pour tenir de la place-....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

En savoir plus
Données de classification
  • lucien brun
  • de meaux
  • telliez
  • de broglie
  • casimir
  • brun
  • decazes
  • roblès
  • albert millaud
  • bérenger
  • madrid
  • temple
  • paris
  • ventavon
  • david
  • france
  • barnave
  • espagne
  • europe
  • mirabeau
  • l'assemblée
  • drouot
  • la république
  • f. m.
  • m. x
  • parlement
  • conseil de guerre