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Le Figaro, 23 mars 1856

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Le Figaro
23 mars 1856


Extrait du journal

Paris, iO mars 1856. Monseigneur, Il y a aujourd'hui quarante-cinq ans, un Prince naissait aux Tuileries.. Quelques jours après cet événement, un sollici teur se présentait au palais pour remettre un plaeet au Roi de Rome. L'Empereur, votre aïeul, voulut que la pétition fût remise à son héritier en personne. Puis il dit au solliciteur, en souriant : « Qu'a répondu le Roi de Rome? — Rien, Sire; '— mais, qui ne dit mot consent, je suis donc autorisé à penser que le Prince ac cueille ma demande. » Napoléon ratifia le tacite engagement de son fils. Monseigneur, sous les auspices de ce précédent, Figaro vous remet aujourd'hui sa pétition. Les 101 coups de canon qui ont salué votre naissance nous apportaient l'espérance , car nous savions que vous entriez dans ce monde les mains pleines de pardon et d'indulgence. Cependant, Monseigneur, vous nous avez oubliés. On vous aura dit que nous étions de grands cou pables, des corrupteurs de l'esprit public, la terreur des pères de famille. On vous trompe déjà, Monseigneur La vérité, la voici : Deux ans avant votre naissance, nous avons...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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