Extrait du journal

Il y a quelques années, lors de la première fàillite du Cartel, et de la Grande Inflation, Paris et la France se trouvèrent peuplés d'étrangers au change 'haut... "Les ' chômeurs anglais estimaient plus confortables de vivre avec leur allocation sur les plages environ nant Boulogne. La Côte d'Azur devenait une foire internationale au -pain d'épice,-' le pain d'épice étant représenté par l'épiderme dénudé et recuit des hôtes rmultiples. Enfin, de Mont martre à. Montparnasse, en passant par les Champs-Elysées, on se croyait à Babel. On traitait notre pays, non en terre conquise, mais en terre à plaisir, car le Champagne, des milieux trop'accueillants pour n'être pas dé pourvus de tenue, représentent notre pays selon une fâcheuse réputation. Vraiment, en ce temps-là, les meilleurs esprits pouvaient se demander si nous ne devenions pas - un gigantesque parc d'attractions où nos vieilles gloires feraient figure de portiers couverts de décorations, mais infirmes. ■ C'est dire qu'il n'était pas question de par courir nos provinces, de visiter nos villes, de converser avec leurs habitants qui vivent sans tapage, donc de reconstituer par de multiples aspects le vrai visage de là France! Puis les mystères conjugués de l'économie politique, de la finance et de la diplomatie renversèrent la'situation. Des monnaies que l'on considérait comme le symbole de l'immuabilité cédèrent aux appétits des cambistes et notre pays dévint celui où la vie était le plus cher... il le demeure encore malheureuse ment. Déçus, les étrangers délaissèrent nos bords qu'ils n'estimaient plus hospitaliers. Reconnaissons qu'il en est de notre faute. Il nous suffisait de penser qu'on venait cher cher chez nous un peu de notre douceur de vivre.: Alors que des voisins, comme l'Italie par exemple, s'appliquent à. attirer et à sé duire le visiteur,• nous 'nous contentons de tolérer leur présence: Qu'avôns-nous fait pour organiser notre tourisme, pour révéler les. mer veilles naturelles, les souvenirs artistiques qui embellissent notre sol, pour rendre leur vi site aisée, agréable, pour apprendre à nos concitoyens que le-passant n'est ni un'chemineau qu'il faut examiner avec méfiance, ni le millionnaire qui vous assurera le-bénéfice de toute, votre année ? Sans considérer le tourisme' comme une industrie, nationale, < il serait bon de nç pas oublier qu'il reste le meilleur .soutien de nos * industries de luxe et serait d'un sérieux appoint pour bien des budgets locaux. - fciwén FaraoM-JterwHid....