Extrait du journal

pas du tout, monsieur. L'Etat n'aura pa« un .ç^ntime à dépenser. Je donne; une rente plus que suffisante pour* l'entretien de la villa, la nourriture des officiçrs qui y "seront reçus... Le Chef de bureau. — J'ai" parfaitement compris, au contraire. Et c'est pourquoi je re fuse péremptoirement. Vous entendez : pé remptoirement i ; . Le Monsieur. — Par exemple ! Le Chef de bureau, prenant le monsieur par son habit. — Mais vous ne savez pas, monsieur, les ennuis de toutes sortes que ce genre de donation nous procure, a nous autres administrateurs!... Le Monsieur. — Je croyais... Le Chef de bureau. — Rien que 'pour ^accepter, d'une façon régulière et suivant les formes, il nous faut plus de trente, employés travaillant cinq heures par jour, pendant trois mois ! . Le Monsieur. — Oh! Le. Chef de bureau. — Il faut cent dou^e signatures, vingt autorisations spéciales, huit dossiers !... Il faut bouleverser un ministère de fond en comble! Et lorsque, enfin, la donation est régulièrement acceptée, c'est alors que les complications commencent ! La Presse se mcle de nos affaires ! On discute nos comptes, notre administration ! Voyez ce qui se passe pour la villa Furtado-Heine! Non, Monsieur, non, on ne nous y prendra plus à accepter des do nations pareilles! C'est peut-être très utile pour les officiers, mais c'est intolérable pour les bureaux!... Et nous avons autre chose à faire dans les ministères ! Alfred Capus*...