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Le Figaro, 26 juillet 1891

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Le Figaro
26 juillet 1891


Extrait du journal

Que diriez-vous d'un séminaire qui ne fournirait à l'Eglise moderne que des prêtres d'Inquisition, Escobars ou Torquemadas, sinon que ce séminaire est un peu rétrograde et qu'il jure avec un temps où les meilleurs serviteurs du Christ et ses apôtres les plus écoutés se sont appelés Lamennais et Lacordaire? L'idéal qu'on a du bon prêtre peut changer, ce semble, avec l'espèce dé gentils qu'il évangélise, et si l'excellent Torquemada fut, en 1491, cet idéal, d'ailleurs bien espagnol, il ne le serait peut-être plus en 1891, à Paris, sous la Troisième. Certes, il ne déplaît à personne d'aller au ciel, puisqu'il y faut aller, mais, des cent routes qui y mènent, celle, qui y conduit par les tortures de l'eau et du feu est vraiment la plus démodée....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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