Extrait du journal

Les fauteurs de la guerre civile.— Ce n e sont point les clameurs que poussent les rédacteurs de l'Humanité qui peuvent don ner le change, et la tragique manifestation de Clichy ne saurait être opposée aux grands élans qui portent les masses vers l'Arc de Triomph^ et vers Notre-Dame de Paris ! - . , A Clichy, les gardes rouges ont assommé/lin gardien de la paix. Logique des pacifistes /qui ne rêvent que guerre civile, et terreur' san glante !... Il paraît établi que des étrangers menaient la. charge contre les agents ; et c'est encore une des faiblesses de nos dirigeants que ces • facilités données aux pires élérriëAtsl'dès partions*1 qui nous, entament, de s'installer chez nous, et .tî'y prêcher le mépris de l'honneur national»-' et du noble héritage de nos pères ! Nous ne sommes nullement xénophobes ; mais nous prétendons qu'une nation policée a le droit et le devoir de fermer ses frontières aux forcenés qui prétendent venir détruire chez elle un civilisation qui est la condition même de sa prospérité... De toutes manières une société n'a un droit plein à son patrimoine que quand elle sait et peut le garantir. La France inclinée sur la tombe de Foch, toute vibrante d'énergie et de volonté dé vivre témoigne qu'elle conserve pleinement ce droit. L'expansion germanique. — L'Allemagne battue, l'Allemagne réduite il n'y a pas dix ans à implorer l'armistice nous donne un exemple qu'on ne peut pas ne pas admirer. Elle montre line volonté d'action, un recours constant à l'énergie que ses maîtres ne cessent d'encou rager. • Hier un zeppelin, parti de Friedrichshafen, : a volé au-dessus de Lyon , et de la vallée du ; Rhône. Il se dirige vers l'Italie, et se propose de visiter l'Egypte, la Palestine, l'Asie Mi neure, Constaiiïinople, la Hongrie, l'Autriche, avant de regagner son hangar sur le lac de Constance. L'entreprise est belle et audacieuse ! Elle comporte des -risques et des dangers ; mais ; quoi ! s'écriait hier encore un ministre du Reich, la vie au milieu du danger n'est-elle pas la vraie vie ? « La vie digne d'être vécue,, poursuivit-il, c'est la vie d'abnégation, c'est la vie de l'exemple, celle qui féconde ! Le courage, l'esprit de sacrifice, la persévérance, sont les bases de l'indépendance d'un peuple. » Grandes paroles, qui méritent d'être enten dues dans tous les pays du monde ! Si profé rées de l'autre côté du Rhin, elles sont de na ture à nous mettre en garde,-elles sont certes moins délétères que les conseils de lâcheté et d'abandon que nous prodiguent des ennemis moins francs, habiles à nous corrompre et à nous désarmer. Lucien Corpechot....