Extrait du journal

Les deux dernières fois que j'ai vu mon sieur X..., c'était à un enterrement et à une première représentation. Au théâtre, il éta lait dans la plus belle loge de la salle la plus imposante cravate blanche de l'assemblée. A ses côtés trônait, en grands falbalas, une jeune femme qui, depuis, est venue se dégan ter devant la police correctionnelle pour prêter serment comme témoin dans l'af faire de la rue de Suresnes. Si quelque Huron était tombé là tout à coup1 arrivant en droite ligne de son pays, et tout neuf comme l'Ingénue de Voltaire, certainement il se se rait prosterné devant ce monsieur et cette dame, les prenant pour quelque chose de considérable dans la nation. Le bon Huron n'aurait pas eu si grand tort qu'il semble, en son* innocence. Tant qu'il y aura dans la République un portefeuille de l'intrigue,.. M* X... a juré qu'il serait quelqu'un dans les double-fonds

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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