Extrait du journal

ne fait pas travailler ! » Un bon riche, à leurs yeux, doit construire, démolir et reconstruire indéfiniment. C'est excessif; mais une pointe de vérité se cache sous cette exagération chère aux entrepreneuvs,, secourable aux ouvriers. De ce côté, le capital, ne se fait pas trop tirer l'oreille. Il bâtit beaucoup, il bâtit sans cesse, dès maisons, des châteaux, des villas, des cottages; Il en a partout, il se distribue, il se. prodigue dans tous les é'oins de la France. Il fait la fortune des architectes, il nourrit tous les maçons du Limousin. Il a des caprices onéreux,qu'on ne saurait trop encourager. Il change, il remanie, il bouleverse; il,recommence ; rarement il, lésine, et si parfois, chez nous, il contrôle d'un peu près les mé moires qu'on lui présente, c'est qu'il n'est pas aussi riche que le capital ' an* glais ou américain. " Donc, rien à dire, il est généreux, il est magnifique, il fait, comme on dit, grande chère et beau feu. Sa libéralité égale sa puissance, il est humain, il est bon. Non seulement il gouverne le monde; mais il y exerce, indépendam ment de son a,ction souveraine, une ac tion tutélaire qu'il serait puéril de con tester. Ce n'est pas là que gît le lièvre. Le ca pital est plein de bonnes intentions quand il agit; ceux qui, comme moi, lui veulent du bien ne lui demandent que d'agir un peu moins, ou si vous le pré férez, de s$ dissimuler un peu plus,-Je...