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Le Figaro, 29 mars 1837

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Le Figaro
29 mars 1837


Extrait du journal

OHBOMIQtrSL Se H. Pelou considéré comme homme dès anciens jours. — La tribune.—La souscription de la Presse et les vieux journaux. M. Petou est poursuivi par les jésuités comme M. Berbiguier par les farfadets; M. Petou voit des jésuites par tout; M. Petou n'est ni myope ni presbyte; mais il a dans la vue quelque chose de dérangé, quelque chose pourquoi on n'a pas encore inventé de lunettes, quelque chose qui donne au malheureux qui en est affecté la triste faculté de voir tout se métamorphoser en jésuites; l'honorable M. Petou est monté hier à la tribune pour demander aux mi nistres s'il n'était pas vrai que les jésuites fussent rentrés en France et qu'ils eussent repris les rèues de l'Université? On a ri.—Nous avons remarqué avec plaisir cette mar que d'intelligence de notre chambre des députés. L'état de l'honorable M. Petou est des plus aûligeans ; chacun de ses collègues, vu à trois pas, lui fait l'effet d'un jésuite ; les huissiers; les bancs, l'horloge, tout prend à ses yeux la forme du monstre qui le poursuit. Nous craignons fort que M. Petou ne monte quelqu'un de ces jours à la tribune pour demander qu'on informe sur l'assassinat d'Henri III et sur l'assassinat d'Henri IV, «t qu'il ne termine son discours en entonnant l'air : Vive Henri 1VI Hélas ! il est un progrès bien nécessaire, -bien urgent , bien désirable dans nos mœurs parlementaires. Quand enlèvera-t-on cette odieuse tribune, source de tout le mal, prétexte de toutes les avocasseries, horreur et timidité des geusspéciaux et habiles, qui ne sauraient que dire de bonnes et utiles choses, et n'osent attaquer le dis cours.—le discours d'apparat. L'homme qui monte à la tribune annonce qu'il va faire un discours ; pourvu qu'il fasse un discours, il a le droit de n'avoir rien dit, et il ren contre à ce sujet une déplorable indulgence. S'il parlait de sa place, comme il est d'usage en Angle terre^ il ne le ferait nécessairement que quand il aurait...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
  • petou
  • henri iv
  • berbiguier
  • france