Extrait du journal

Certes, l'entrain de nos gardes natio naux, la ferme contenance de nos soldats et de nos mobiles sont de bon augure. La population a l'espoir d'une solution pro chaine, conforme à ses désirs patriotiques. L'anxiété est peut-être plus grande, main tenant que les portes sont fermées, mais cette fermeture même, annonce une ac tion prompte et décisive. Les optimistes peuvent donc trouver que tout est pour le mieux, sans que les pessimistes puissent leur opposer aucune objection sérieuse. " Voilà pour la guerre, pour la défense de la cité, pour le salut de la patrie. Les hommes se sont faits au métier de soldat. Soutenus par un saint enthousiasme, ils envisagent l'avenir avec confiance et séré nité. Si la nourriture n'est pas abondante, les hommes du peuple j'entends faire distinction entre les positions sociales, sans souci des idées de caste, — s'en con solent aisément en buvant un doigt de vin de plus!... Mais les femmes, mais les en fants, mais Jes vieillards, ont-ils d'aussi bonnes raisons pour être contents de la si tuation présente? Eh bien, non ! nous le constatons, et nous le comprenons. Nous le constatons, car les grands indus triels qui font encore travailler voyaient, il y a quinze jours, les femmes de leurs ouvriers, venir plaider la cause de leurs maris absents de l'atelier :... « Ils mon-...