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Le Figaro, 30 janvier 1838

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Le Figaro
30 janvier 1838


Extrait du journal

—Il paraît que le colosse du Nord va se retirer ; on lit dans plusieurs journaux : Le titre de bourgeois honoraire de la ville de Rerlin ayant été conféré à l'empereur de Russie par l'autorité municipale, ce souverain vient d'a dresser au bourgmestre supérieur l'ordre de SteAnne, et il a fait remettre 5,000 ducats (plus de 55,000 fr.) à la caisse des pauvres. Nous avions bien prédit que le colosse du Nord était un gaillard qui ferait son chemin. — Tudieu ! bourgeois de la ville de Berlin, — voilà qui est, ce me semble, une agréable position dans le monde, — et César ni Auguste n'ont jamais été, que nous sachions, bourgeois de la ville de Berlin. — II ne faudrait pas avoir 55,000 fr. dans sa poche ou dans la poche des autres pour se refuser la satisfaction d'être bourgeois de la ville de Berlin.—Le colosse du Nord pourra maintenant, dans ses rondes de nuit, s'il s'amuse à en faire, répondre au Qui vive des factionnaires : Bourgeois (de la ville de Ber lin). L'amour de la noblesse et des titres est une épidémie européenne. M. Nisard, auteur du Con voi de la Laitière, du Convoi de la Laitière, et du Convoi de la Laitière, — veut s'appeler M. le comte de Nisard. — De même, le colosse du Nord, . empereur de toutes lesRussies, sans excepter aucu ne, veut être nommé bourgeois de la ville de Ber lin.—Ambitieux, qui ne se laissent arrêter ni par de tristes exemples, ni par les fables de La Fontai ne.—La grenouille Nisard veut se faire aussi gros se que le Cormenin. N. B. Si le colosse du Nord ou tout autre colos se sentait le désir de se procurer une bourgeoisie à Paris , il est quelques bourgeois de Paris (noms et adresses au bureau) qui ne seraient pas fâchés de se défaire de la leur, en y comprenant la garde nationale et toutes ses dépendances. Ces personnes se proposant d'envoyer à Berlin pour obtenir un titre de bourgeois, une soixantai ne de mille francs, ce qui, entre nous, n'est pas cher. — On lit dans les journaux qu'entre autres cri mes reprochés à un prévenu qui vient enfin de tomber entre les mains de la justice, on remarque une accusation de port illégal de l'uniforme de la garde nationale. On comprend de quelle indi-...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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