Extrait du journal

Messe bleue. — Eh bien ! non ! vous savez ! Ce n'était pas ce que je croyais. Je vous avais allumé, l’autre jourvsur la foi de l’invi talion que j’avais reçue. J’ai été refaite. Ma messe bleue ne valait pas un radis. J’aime mieux les messes noires. Toutefois, pour ne pas vous voler complètement, je vais vous raconter ce que j'ai vu. Ça s’est passé vue Saint-Didier, une rue assez endormie du quartier de Passv. C'est dans un grand atelier de peintre qui donne au-dessus d’une remise. C’est déjà un tan tinet mesquin comme décor. Je suis arrivée là, vêtue de bleu ainsi que cela était près crit. J’avais même eu un mal dé chien à m’ « harmoniser ». Essayez ça! Vousverre> comme c’est difficile, surtout «quand on est brune comme moi. Etant arrivée un peu tard, je pus jouir du coup d’œil qui m’était offert, tout le monde étant présent et If porte étant définitivement close après moi Nous étions vingt femmes et autant d hom mes . Oserai-je l’avouer ? les hommes étaient odieux, en habits bleus. Ils avaient l’air d’être plaqués dans les tentures, bleues aussi, comme de juste. Les femmes étaient mieux, beaucoup mieux. Il y en avait même de très chic. Lu plupart avaient l’air de fleurs de choix dans une gaine de ciel. Je n’ai pas besoin de vous dire que nous étions atrocement décolletées. Ce qu’on ne voyait pas, on faisait mieux que le deviner ; on l’apercevait tout de...