Extrait du journal

Quand on prend du chapeau, ou n’en saurait trop prendre!... Naturellement, la blonde amuseuse aime mieux plaider que de payer. Le jugement sera rendu à huitaine. Un mariage, qui fait le sujet de toutes les conversations, et qui alimente les potins des salons mondains, est celui qu’on dit en train de se mitonner entre une très riche douairière — dont les premières années de vie parisienne sont un peu obscures — et un élégant cava lier, jeune et beau comme un astre, mais n’ayant d’autre fortune personnelle que celle d’une éducation mondaine des plus soignées. L'âge respectif des futurs conjoints irait du simple au double, le simple étant représenté par le jeune homme qui vient d'atteindre sa trentième année. N’allez pas croire, cependant, que l’amour soit pour quelque chose dans cette union. I)e la part du futur, ça ne fait guère de doute. Mais il parait que la douairière elle même, prude renommée pour des œuvres pies, n’aurait d’autre but, eu se mariant, que de payer à sa façon une dette de reconnaissance contractée jadis envers le père défunt du jeune homme. 11 y aura sans doute mariage civil et sur tout religieux, mais là s’arrêtera la cérémonie, la volonté expresse de la future mariée, impo sée comme condition sine qua non, étant de vivre en ménage, avec son futur, comme mère et fils. Ça sort un peu de l’ordinaire : mais il paraît que les meilleurs légistes consultés n’ont pu trouver d'autre moyen qui permit à la douai rière de... doter son protégé. * , Marcelle de Liuiieusc a fait connaissance, voici déjà quelques semaines, dans un restau...