Extrait du journal

Or, comme il arrive toujours, ledit protec teur survenant à l’improviste a surpris Ra chel et son beau gentleman en conversation très intime ; et le beau gentleman a encaissé, sans protester, un formidable coup Je pied au lias des reins. Rachel n'a su qu’hier — et ce n’est pas son seigneur et maître qui le lui appris, — qu'elle avait eu affaire à un simple intendant sans scrupules, qui avait profité de l’absence de son patron pour venir occuper son fauteuil à l’orchestre, et faire le beau au foyer de la danse. Cette mauvaise langue de Caston !>.. , le hportsman bien connu, qui est venu faire un tour à Paris entre les courses de Deauvilleet celles de Dieppe, a profité de sou passage pour semer quelques potins désobligeants sur le compte d<* plusieurs grandes James en vil légiature sur la côte normande. C’est ainsi qu’hier, à l’heure Je l’apéritif, aux Chalets du Cycle, il racontait à qui voulait l’entendre que Mme "**, la femme du plus pa risien des notaires parisiens, s’était mise du dernier bien avec une horizontale de grande marque, Laure de M... ; (Jne la baronne d’A... avait obtenu d'un docteur qu’il envoyât d’urgence son mari à Vichy pour y soigner une chimérique maladie de foie, et qu’elle profitait de l’absence du baron pour recevoir à draps ouverts, un beau lieutenant de ehassçurs en garnison à Rouen;

À propos

Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.

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