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Le Fin de siècle, 25 février 1894

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Le Fin de siècle
25 février 1894


Extrait du journal

Il n’y a pas de lois qui commandent à l’Amour. Les conventions sociales sont des folies qui disparaissent au chant des baisers. L'amour excuse tout, même les crimes. J’ai connu un secrétaire d’ambassade, du plus grand avenir, qui vola pour sa maîtresse une rivière de diamantsauPalaisIloyal ; il n’avait aucune fortune, mais il savait que la femme adorée serait heu reuse du cadeau. Quand il eut reçu le sourire de sa belle, il alla tout avouer à un commissaire de police — un galant homme — qui prit sur lui de sauver l’hon neur du jeune amoureux en rendant au bijoutier les diamants volés. Aujourd’hui, le secrétaire d’ambassade d’autrefois est ambassadeur dans une capitale d’Europe. Tout est permis quand on aime, et ceux qui jugent sévèrement les folies des amants sont des insensibles qui n’ont jamais aimé. J’ai reçu ces jours derniers une lettre de jeunes gens où se trouvent ces ques tions : « Forfait-on à l’honneur, à la galanterie, en étant ce qui s'appelle vulgairement...

À propos

Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.

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